Né le 16 mai 1873 à Calatayud, en Espagne, Pascual Marquina Narro grandit dans un environnement propice à l’éveil musical. Dès son plus jeune âge, il se passionne pour la musique et reçoit une première formation sous la direction de son père. Doté d’un talent naturel, il approfondit ses connaissances au conservatoire de Madrid, où il développe son savoir-faire en harmonie et en composition.
Très tôt, Marquina se tourne vers la musique militaire et les orchestres d’harmonie, des ensembles particulièrement populaires en Espagne à la fin du XIXe siècle. Son génie pour la mélodie et le rythme fait de lui une figure incontournable du genre. Il compose des zarzuelas, des œuvres lyriques typiquement espagnoles, mais c’est surtout dans le domaine du pasodoble qu’il laisse une empreinte indélébile.
Son œuvre la plus célèbre, "España Cañí", composée en 1923, est devenue une véritable icône de la musique espagnole. Ce pasodoble, reconnaissable à ses rythmes entraînants et son lyrisme flamboyant, est aujourd’hui indissociable des arènes de corrida et des représentations folkloriques. Il illustre à merveille l’énergie et la vivacité de la culture musicale ibérique.
Parmi ses autres compositions marquantes, on retrouve "Cielo Andaluz", un autre pasodoble apprécié pour son expressivité, ainsi que "El Relicario", une zarzuela qui connaît un grand succès. Son œuvre témoigne d’une parfaite maîtrise de l’écriture orchestrale, et son influence s’étend bien au-delà des frontières de l’Espagne.
Reconnu comme l’un des plus grands compositeurs de pasodobles, Pascual Marquina a dirigé plusieurs formations prestigieuses, contribuant ainsi à la diffusion de son style dynamique et enjoué. Il s’éteint le 13 juillet 1948 à Madrid, laissant derrière lui un héritage musical qui continue d’enchanter les amateurs de musique espagnole. Ses œuvres, toujours jouées aujourd’hui, perpétuent l’esprit festif et passionné qui a fait sa renommée.