Anton Webern (1883 - 1945) était un compositeur et chef d'orchestre autrichien. Avec son mentor Arnold Schoenberg et son collègue Alban Berg, Webern était au cœur du cercle de la deuxième école viennoise. En tant que représentant de l'atonalité et de la technique dodécaphonique, Webern a exercé une influence sur ses contemporains Luigi Dallapiccola, Křenek, et même sur Schoenberg lui-même. En tant que tuteur, Webern a guidé et influencé Arnold Elston, Frederick Dorian (Friederich Deutsch), Matty Niël, Fré Focke, Karl Amadeus Hartmann, Philipp Herschkowitz, René Leibowitz, Humphrey Searle, Leopold Spinner et Stefan Wolpe.
La musique de Webern est l'une des plus radicales de son milieu, tant par sa concision que par son approche rigoureuse et résolue de la technique du douze tons. Ses innovations dans l'organisation schématique de la hauteur, du rythme, du registre, du timbre, de la dynamique, de l'articulation et du contour mélodique ; son empressement à redéfinir des techniques contrapuntiques imitatives comme le canon et la fugue ; et son penchant pour l'athématisme, l'abstraction et le lyrisme, ont influencé les compositeurs comme Olivier Messiaen, Pierre Boulez, Karlheinz Stockhausen, Luigi Nono, Bruno Maderna, Henri Pousseur et György Ligeti. Aux Etats-Unis, sa musique suscite l'intérêt d'Elliott Carter, dont l'ambivalence critique est néanmoins marquée par un certain enthousiasme ; de Milton Babbitt, qui s'inspire davantage de la pratique en douze tons de Schoenberg que de celle de Webern ; d'Igor Stravinsky, auquel Robert Craft la réintroduit très efficacement.